Ils sont où les faiseurs de pluie quand le soleil fond sur les peaux rouges aux airs de viande faisandée?
Qu'il est dur le maître de la lumière avec nous autres nés de la pluie et du vent, avec nous autres bêtes à fourrure et caverneux des hautes plaines.
Qu'il est dur le seigneur de la lumière avec ceux qui ne croient pas en toutes les lumières de ce siècle, avec ceux qui sont nés sous la fraîcheur d'une fontaine.
Mais où sont passées les nébuleuses? celles qui n'apparaîssent que la nuit comme des âmes nomades, comme des vapeurs de poussières redevenues poussières mais qui n'appartiennent plus à la terre, comme des terres désinvoltes...
Elles sont où les nébuleuses avec leurs plumes d'aigle et leurs chants du wankatanka sacré quand le roi des volcans envoie ces armées par milliers pour répandre son venin sur les peaux inhabituées.
Ils sont où les reflets des terres mortes qui continuent à envoyer leurs lumières du passé quand le feu prend toute la place.
Ils sont où les faiseurs de pluie alors que tout le monde sait que la cavalerie arrive toujours aprés, comme des comètes en harley, comme des héros supernovas qui végètent dans la bulle de Wolf-rayet, alors que la nébuleuse Orion passe le temps à vouloir apparaître fabuleuse pour le lion qui se cache dans les ombres de la jungle célèste...
Qu'il est dur le maître des lieux et des cieux quand les feux passent au rouge alors que la vie est tout juste verte.
Qu'il est dur lui et ses rayons, alors qu'il est temps de regarder vers les étoiles, qu'il est temps de humer d'autres horizons, interstellaires mais pas sous le marbre, parmi les fumets des nébuleuses, alors qu'il est temps de sortir de sa bulle à la rosée et contempler enfin dans la fraîcheur les nouvelles peaux congelées...