Quand elle tourne la mappemonde…
Elle a tant de larmes aux yeux qu’elle en est mouillée jusqu’au cou…
Elle se sent tant concernée par les misères apportées par les vents du progrès, qu’elle balance à la face du monde ses couleuvres aux crochets effilés...
Elle planifie ses vengeances sur le planisphère de ses bonnes actions avec dans ses yeux humides un peu de clarté positive, amour et haine en fusion…

Quand elle tourne la mappemonde fermant les yeux sur ses pensées…
Le temps défile comme une pierre lisse parmi les abysses sans fond…
Les plaies se referment sur des lames rouillées par le temps, apportées par les vents contraires des bonnes actions, riches seulement pour l’évolué…
Les temples cachent leurs exigences dans les lianes de la jungle austère, avec sur les parois qui côtoient le vide, des insanités négatives écrites à l’encre de profusion…

Quand elle se tourne sur le monde…
Elle a tant de mal aux reins qu ‘elle en est sacro-sainte à genou…
Elle se sent tant cernée par les malheurs de la terre apportées par le sang des épées, qu’elle lance, avec sa fronde, sur les couleurs des gens, des temps d’éternité…
Elle s’inflige comme châtiment, pour ses errances passées sans vraie bonne position, un humide et froid feu, nourri aux douleurs noires des plaisirs sans conditions…

Quand elle retourne le monde…
Les pierres des abysses réintègrent la terre et forment un limon…
Les démons ressuscitent sur la blancheur du temps, emportés par les nouveaux vents, loin des mauvaises actions et avouent leurs méfaits…
Les encres s’effacent des murs en laiton, en chaleur positron, dans la jungle contemporaine, celle qui secoue les peines, avec sur les parois qui flirtent avec le vide, des mots doux sensitifs, écrits dans l’intuition…